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Reprendre une franchise : osez les réseaux d’enseignes

 

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Le secteur de la franchise connaît depuis plus de 20 ans un succès très marqué avec 63,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires global en 2020. Le fonctionnement des enseignes en franchise est régi par un contrat entre la tête de réseau et le franchisé. Les formes d’organisation sont nombreuses : micro-franchise, licence de marque, concession, affiliation, etc. Généralement, un investissement de départ est demandé au candidat repreneur, mais certaines franchises sont tout à fait abordables. Cependant, reprendre une franchise sans apport reste difficile. Ainsi, tout au long de son parcours de reprise, le porteur de projet devra analyser plusieurs points spécifiques à ce type d’entreprise. 

 

Reprendre une franchise sans apport : on fait le point.

La reprise d’une entreprise en franchise est souvent associée à un investissement de départ conséquent. En effet, en reprenant une franchise, c’est tout un ensemble d’éléments liés à l’enseigne que vous intégrez (mise en place et développement de l’activité, marque, etc.). Ainsi, il est bien illusoire de penser que l’on peut reprendre une franchise sans apport. Cependant, avec un financement peu élevé (entre 5 000 et 100000 euros), il est possible d’ouvrir une franchise. Les réseaux les plus accessibles financièrement sont des enseignes de services à la personne ou aux PME par exemple. Ces activités n’impliquent pas, au moins au début, la nécessité d’avoir un local et il n’y a pas de besoin en matériel trop coûteux.


 

Les avantages de la reprise en franchise.

Intégrer un réseau de franchise comporte plusieurs points positifs pour un repreneur. En effet, contrairement à la reprise classique, la non-connaissance du métier n’est pas un obstacle. La plupart des réseaux intègrent la formation pour leurs nouveaux membres ce qui permet à certains entrepreneurs de découvrir un nouveau métier. 

Dans le cas d’une reprise en réseau d’enseignes, les risques pour les financiers sont moins importants. Ils s’appuient en effet sur d’autres établissements du même réseau pour effectuer leurs projections financières. Le terrain est donc connu. Les leviers de financement peuvent être ainsi plus élevés pour le repreneur.

Grâce à l’organisation en réseau, le repreneur bénéficiera d’un soutien et d’un accompagnement au démarrage, l’intérêt de l’enseigne étant de protéger son chiffre d’affaires. Les risques d’exploitation seront ainsi observés au regard des comptes des autres enseignes du même type.

Enfin, ce mode de reprise permet de bénéficier rapidement de la notoriété d’une enseigne nationale préexistante, ce qui n’est pas négligeable quand on s’installe.


 

Reprendre une franchise : les points de vigilance.

Avant de vous engager dans une reprise d’enseigne, vous devrez être au clair avec les motifs de cession. Votre diagnostic d’entreprise  devra étudier attentivement :

  • le marché sur lequel se positionne l’enseigne, est-il dynamique ou souffre-t-il de contraintes ?
  • la concurrence, comment a-t-elle évolué ?
  • le lien franchiseur-franchisé, est-il compliqué ? Y a-t-il des pressions en termes d’objectifs ? Etc. ;
  • le contrat de réseau. Il a la spécificité de nécessiter un nouvel agrément de la part de la tête de réseau en même temps que le rachat des parts du cédant ;
  • les clauses de sorties du réseau en cours de contrat qui peuvent être contraignantes. 

 

Comment reprendre une franchise ? Les éléments à prendre en compte.

La spécificité de la reprise d’une franchise, c’est qu’elle implique trois acteurs : le repreneur, le cédant (franchisé) et le franchiseur. L’accord simultané des trois parties peut être stoppé dans son élan pour plusieurs raisons liées au contrat de franchise :

  • Le droit de préemption. Certains contrats de franchise peuvent donner la priorité au franchiseur lorsque le franchisé décide de céder son entreprise. La reprise par un tiers extérieur n’est rendue possible que si le franchisé renonce à son droit de préemption ;
  • L’agrément obligatoire du futur repreneur. En même temps que le futur franchisé rachète les parts du cédant, il devra obtenir l’agrément du franchiseur. Celui-ci, se basant sur différents critères, se réserve le droit de refuser un candidat.

Concernant le cadre juridique de la reprise en franchise, il a plutôt tendance à protéger les nouveaux arrivants. La tête de réseau, dans un délai de 20 jours, doit transmettre obligatoirement des informations sincères et complètes au candidat à la reprise. Le contenu de ces informations est précisé dans le document d’information précontractuel. Afin d’éviter les difficultés, la tête de réseau participe peu à peu à la construction du business plan. Ainsi, si vous souhaitez savoir comment reprendre une franchise, une des pistes est d’aller enquêter du côté des autres membres du réseau.


Par rapport à une entreprise classique, intégrer un réseau d’enseignes implique de se poser les bonnes questions dès le départ. Moins d’indépendance, mais aussi plusieurs avantages non-négligeables : il faudra peser le pour et le contre.

Quant à l’argument d’un nécessaire investissement de départ élevé pour la franchise, sachez que, bien qu’il soit compliqué de reprendre une franchise sans apport, celui-ci peut être très raisonnable. À vous de prospecter les différentes activités parmi près de 2000 franchiseurs en France et faites-vous une idée. Nos conseillers du CRA sont spécialisés sur ces questions pour répondre à vos interrogations sur la reprise en franchise.

Ces informations synthétiques doivent être complétées par une lecture plus approfondie du guide CRA/PRAT " Transmettre ou reprendre une entreprise, version 2023" édité chez PRAT. (Cet ouvrage de 420 pages est offert aux adhérents).


 

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