Les Echos Entrepreneurs - Reprise : la Passementerie Verrier embrasse une nouvelle vie

Après avoir exploré une douzaine de dossiers d'entreprises, Anne Anquetin, ingénieure de formation, a fini par réussir à reprendre la Passementerie Verrier, un atelier de fabrication à Paris. Une expérience dont elle tire de nombreuses leçons.

 

A cinquante ans, il était un peu tard pour Anne Anquetin de penser à la création d'entreprise. Cette ingénieure de formation qui a passé des années dans l'industrie informatique, à mille lieues de la décoration d'intérieur, décide de se lancer dans la reprise d'une société. « J'avais fait le tour de mon boulot. Je souhaitais un projet qui me fasse vibrer, fabriquer un produit qui soit beau et bon », explique la dirigeante de la Passementerie Verrier, un atelier de fabrication à Paris, dont les origines remontent en 1753, spécialisé dans les ornements textiles sur mesure.

 

Quelques semaines après avoir lâché son job, en septembre 2016, elle commence par suivre une formation d'un mois au sein de l' association CRA (cédants et repreneurs d'affaires) d'Ile-de-France, apprend à lire les comptes d'une entreprise, à sourcer les dossiers de reprise, à évaluer le prix d'une entreprise, à chercher des financements, à négocier le rachat. 

 

« J'ai voulu aborder ce nouveau projet comme un nouveau métier. C'est devenu mon occupation principale », se souvient Anne Anquetin. Après sa formation, elle chasse les entreprises à vendre, fait de la prospection directe, répond aux annonces en ligne puis, dès que les choses prennent tournure, s'entoure d'un expert-comptable et d'un avocat d'affaires. « C'est un vrai travail de fourmi. La plupart des dossiers de reprise ne sont pas publics. Il faut creuser une piste puis par ricochet, vous en trouvez une autre », raconte la dirigeante de cinquante-cinq ans. 

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