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Prêt reprise entreprise : conditions, apport, durée

 

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Le business plan bouclé, vous voilà prêts à partir à la recherche d'un financement. Deux possibilités s'offrent à vous pour votre prêt reprise d’entreprise :

  • soit mobiliser votre épargne personnelle, faire appel à de la love money (prêts familiaux ou d'amis), ou encore solliciter une société de capital-risque ;
  • soit avoir recours à un endettement classique. 
Nous vous proposons un tour d'horizon des dispositifs existants afin de déterminer la solution la plus adaptée à votre situation. 

Trouver un prêt reprise d’entreprise, auprès d'un établissement de crédit sans apport personnel suffisant (entre 20 et 30 % du montant de l'acquisition), est aujourd’hui illusoire. L'intervention d'une société de capital-risque dans l'opération peut être un plus, elle permettra de minimiser votre apport personnel. Cependant, il faut savoir qu'une société de capital-risque n'investit dans des PME/TPE qu'en position d'actionnaire minoritaire. 

4 grandes sources de financement pour réaliser son crédit reprise d’entreprise:


 

Le crédit vendeur

Il est considéré comme de l'endettement classique par les distributeurs de crédit. C'est un financement bien particulier, très apprécié par les banques, car il traduit l'engagement de l'ancien chef d'entreprise dans l'opération de cession et confirme toute sa confiance envers le repreneur. Il est bien souvent assez court, deux à trois ans maximum, avec un taux d’intérêt faible, voire parfois inexistant. Le capital fait la plupart du temps l'objet d'un remboursement in fine.


 

Le prêt d'honneur

Ce dispositif est octroyé à des chefs d'entreprises intiutu personae. Il est sans intérêt et sans garantie. Il est toutefois considéré par les banques comme un prêt et non comme de l'apport personnel. Le Réseau Entreprendre et le Réseau Initiative, notamment, attribuent ces prêts à la reprise d’entreprise. Pour en bénéficier, le repreneur devra présenter un business plan solide et un dossier de reprise étoffé. On distingue ainsi 

  • le prêt d’honneur Réseau Entreprendre varie de 15 000 à 50 000 €, il peut aller jusqu’à 50 000 € pour des projets innovants. Il est remboursable sur 5 ans et attribué à l’issue d’un comité d’engagement ;
  • le prêt d’honneur Initiative France est compris entre 3 000 et 50 000 €, le montant moyen s’élève à 8 900 €.

 

 

Le contrat de développement transmission de Bpifrance

Ce dispositif attrayant permet de financer l'acquisition d'une PME/TPE. Plafonné à 650 000 euros et sans garantie, il est octroyé en complément d'un prêt bancaire. Sa durée est de 7 ans maximum, avec un différé d'amortissement du capital de 24 mois maximum. 


 

Le prêt bancaire

Ce type de financement pour la reprise d’entreprise est consenti par des organismes de bancaires pour une durée de 7 ans en général. Il finance 70 % du prix de l'acquisition. Ces crédits reprise d’entreprise bénéficient d'une garantie de Bpifrance ou de la SIAGI (Société Interprofessionnelle Artisanale de Garantie d’Investissements) à hauteur de 50 % pouvant aller jusqu'à 80 % avec l'aide de la région.

C'est l'établissement prêteur qui en fait la demande. Outre un nantissement des parts de la société faisant l'objet de l'acquisition, des cautions personnelles des dirigeants peuvent être réclamées par les différents établissements, y compris Bpifrance et SIAGI pour garantir leurs engagements. Pour ces prêts privilégier un taux d'intérêt fixe plutôt qu'un taux variable ou révisable. Pour obtenir un prêt reprise d'entreprise à un taux intéressant, n’hésitez pas à mettre en concurrence plusieurs établissements.

Les financements du haut de bilan pour financer sa reprise


Le capital-risque : Bpifrance et certaines régions disposent de fonds d'investissements en capital-risque qui interviennent dans des opérations de transmissions. Des sociétés privées y participent également de même que certains family office. La durée de leur investissement est de l'ordre de 5 à 7 ans maximum. 


Deux interventions sont possibles pour Bpifrance :

  • La prise d'une participation toujours minoritaire au capital de la société qui fait l'objet de l'acquisition. Cette dernière doit réaliser au moins 2 millions d'euros de chiffre d'affaires. Les prises de participation s'étagent entre 0,25 et 4 millions d'euros pour les fonds France investissements régions. Au-delà et jusqu'à 10 millions d'euros, c'est le domaine des fonds investissements croissance.
  • La dette mezzanine : c'est une dette à long terme, assimilable à des quasi-fonds propres, matérialisée par l'émission d’obligations convertibles en actions d'une durée de 10/12 ans. Le taux d'intérêt de ce financement est très élevé, car l’opération est considérée comme très risquée par le prêteur. Cette dette est accordée par les fonds d'investissements cités ci-dessus. 



Il ne faut surtout pas oublier que le coût de la dette est très inférieur au coût du capital, en conséquence le recours à l'endettement par un prêt reprise d’entreprise est donc à privilégier avec un taux fixe. Les taux variables ou révisables sont à prohiber. Pour être bien orienté dans le financement de votre acquisition, n'hésitez pas à consulter les délégués du C.R.A qui vous accompagnent tout au long de votre parcours de reprise. 



Ces informations synthétiques doivent être complétées par une lecture plus approfondie du guide C.R.A/PRAT " Transmettre ou reprendre une entreprise, version 2023" édité chez PRAT. (Cet ouvrage de 420 pages est offert aux adhérents).


 



 

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